Port Tarascon
En préambule
PORT-TARASCON est un ouvrage (1888) peu connu d'Alphonse DAUDET (*). C'est pourtant celui qui voit la mort d'un Tartarin désespéré (**). C'est le troisième volet de histoire de Tartarin de Tarascon. Après TARTARIN DE TARASCON et ses aventures algériennes, après TARTARIN DANS LES ALPES, le héros légendaire d'Alphonse DAUDET conduit ses compatriotes vers une île paradisiaque du Pacifique, manipulé (ou escroqué) par un certain DUC de MONS (Belgique) pour y fonder une colonie appelée PORT-TARASCON. Le texte intégral de Port-Tarascon vous est proposé dans les pages suivantes livre par livre.
(*) Alphonse Daudet est né à Nîmes le 13 mai 1840. Il poursuit ses études au lycée de Lyon de 1850 à 1856. Après sa scolarité, il part pour Alès où il devient maître d'études.
1857 Il va à Paris rejoindre son frère Ernest (né en 1837, également écrivain) qui guidera ses premiers pas dans la capitale . De ces années d'infortune il tirera son célèbre "petit chose ".
1860 Alphonse Daudet devient un des secrétaires du Duc de Morny. Ils se servira plus tard de cette expérience pour écrire"le Nabad" (1877).
1864 Premier séjour à Fontvieille, dans la famille AMBROY. Des liens d'étroites amitiés se créent immédiatement avec les habitants du château de Montauban.
"Braves gens, maison bénie! Que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres?" En se promenant sur les collines de Fontvieille, il découvre les moulins .
"Ses impressions, les renseignements fournis par T.Ambsoy inspireront certaines des Lettres de mon moulin",
Plus tard, il se plaira à dire que cette oeuvre est issue des histoires du berger et des autres gens du mas dont il écoutait la conversation à la veillée dans la cuisine de Montauban.
1867 Mariage avec Julia ALLARD, voyage de noces en Provence et particulièrement à Fontvieille où il retrouve avec son épouse la famille ABROY. De cette union naîtront trois enfants, Léon (qui sera connu pour ses écrits mais aussi ses positions politiques) , Lucien et Edmée.
Mais dès 1884 une implacable maladie vénérienne le tenaille physiquement. Bientôt il ne se déplace plus qu'avec une canne et l'horrible douleur le poursuit jour et nuit. Il quitte à plusieurs reprises son domicile parisien pour faire des cures à Lamalou-les-bains (dans l'Hérault).Le 16 Décembre 1897 Alphonse DAUDET s'éteint à Paris loin de sa Provence et il sera enterré au cimetière du Père Lachaise.
(**) Un émule à Mons par Georges GARNIR (1868-1939), co-fondateur de l'ex hebdomadaire bruxellois "Pourquoi Pas". Il décrivit les mœurs montoises avec humour dans divers ouvrages dont "Tartarin est dans nos murs". C'est un pastiche de Port-Tarascon où l'on voit Tartarin revenu à la vie, venir à Mons pour humer l'air de la ville du Duc de Mons qui l'avait subjugué dans "Port-Tarascon"..